залез чот на чарли хлебло, словил статейку https://charliehebdo.fr/2022/03/societe/poutine-mauvais-perdant/... французского не знаю, перевел гугль трансом, (ниже выдам текст сколько влезет), сперва мой коммент: что могут знать о вооруженном сопротивлении потомки слизней, что гитлеру сдались за месяц? гражданин государства, у которого самое боеспособное подразделение - иностранный легион, позволяет себе рассуждать о силе чужих армий... хотя журнал у них юмористический, мож по приколу) текст: Poutine est foutu. Les experts sont formels : il a perdu la guerre. Il l’avait d’ailleurs déjà perdue à peine commencée. Dès le 28 février, soit quatre jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, TF1 s’interrogeait : « L’armée russe s’enlise-t-elle ? ». Le même jour, le très sérieux et visiblement bien informé Journal de Montréal proclamait que « La défaite de Poutine a commencé ». Et depuis, les oracles média­tiques n’en finissent plus d’annoncer la débâcle. « Pourquoi l’Ukraine peut infliger de lourdes pertes à l’armée russe » (JDD, 2 mars) ; « Jean-Yves Le Drian croit en une défaite russe » (Le Point, 7 mars) ; « « La raspoutitsa » fonte des neiges, ndlr, une nouvelle épine dans le pied de l’armée russe » (France 24, 9 mars) ; « Poutine peut-il (encore) perdre la guerre en Ukraine ? » (L’Express, 12 mars) ; « Le rouleau compres­seur russe n’existe plus » (L’Opinion, 13 mars) ; « L’armée russe, une puissance militaire fantasmée à l’épreuve » (Le Monde, 17 mars)… Au Figaro, où, pourtant, ­Hélène Carrère d’Encausse a son rond de serviette, c’est un véritable tir de barrage : « L’armée russe en échec paie ses propres ­lacunes » (13 mars) ; « La ­Russie aurait demandé l’aide militaire de la Chine » (14 mars) ; « Voznessensk, verrou où ­l’armée russe a subi une humiliante défaite » (17 mars)… Il semblerait donc que les quelque 3 millions de malheureux qui ont fui leur pays pour chercher refuge en Europe se sont affolés pour rien. Et que les civils ukrainiens qui, à Kiev, Marioupol, Tchernihiv, Kharkiv, Loutsk et ailleurs, tentent de survivre sous les bombardements et pilonnages désormais incessants ont une vision totalement faussée de leur situation. Quant au président Zelensky, s’il pouvait arrêter de jeter de l’huile sur le feu et d’humi­lier Poutine inutilement en demandant des avions et des armes aux Occidentaux, ça devient gênant… Puisqu’on vous dit que vous avez gagné ! À LIRE AUSSI : Une guerre propre dans un monde juste Tout comme le Covid a donné naissance à une génération spontanée de milliers d’infectiologues médiatiques, le conflit ukrainien voit éclore des poutinologues de plateau par bouquets de cent. Et visiblement, ils sont très déçus que le maître du Kremlin ne leur ait pas offert le blitzkreig que l’on est en droit d’attendre de toute superpuissance militaire, qui plus est dotée d’un arsenal nucléaire important. Nous vivons dans le monde de l’immédiat : à l’heure de l’info en continu, de la « twitterisation » des commen­taires et de la technologie de l’instantané, le sort de l’Ukraine aurait dû être réglé en une journée, deux maximum. Au-delà, c’est forcément le symptôme d’un « enlisement ». Imaginez un peu : voilà un mois que l’armée russe s’acharne, et que l’Ukraine n’est toujours pas rasée… Quels losers ! Pas grand-chose à voir avec Call of Duty C’est probable, Poutine espérait une victoire éclair. Quel assaillant n’en rêve pas ? Et il n’avait sans doute pas imaginé que les Ukrainiens opposeraient une telle résistance, ni que l’Union européenne, pour une fois, ferait à peu près bloc. Mais il n’en est pas à sa première guerre, loin de là, et, contrairement à nos experts sur canapé, il sait que la réalité d’un conflit militaire n’a pas grand-chose à voir avec Call of Duty ou le « multivers » Marvel. Lors de la seconde guerre de Tchétchénie, il lui avait fallu plus de six mois pour prendre Grozny. Et la guerre a duré dix ans. Dix ans de massacres et de boucheries diverses qui ne l’ont jamais empêché de dormir. Ni de recommencer. Si l’on observe la réalité du conflit en Ukraine à l’heure de la « défaite » de l’armée russe, on voit surtout que les perdants occupent une grosse partie du nord-est et du sud-est du pays, contrôlent toute la mer d’Azov, sont partis pour faire de même avec la rive nord de la mer Noire, pilonnent l’ouest du pays, encerclent Kiev, avancent toujours et font beaucoup, beaucoup de dégâts matériels et humains. En d’autres mots, Poutine n’en est malheureusement pas encore à se suicider dans son bunker. ●

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